Qu'est ce que le Nationalisme ?

« Le nationalisme français incarne la doctrine politique qui entend œuvrer à la continuité de la France dans l’acceptation de tout son passé. Résolument tournés vers l’avenir, les nationalistes français travaillent chaque jour leur propre volonté. Ils acceptent librement d’être les maillons d’une chaîne ininterrompue qui a fait l’histoire de notre pays. Ils sont les instruments d’une histoire bimillénaire qui ne doit pas s’interrompre. Nous sommes de ceux-là.»

samedi 3 mai 2014

Centrafrique : témoignages de Soldats

"Les conditions de vie sur M'Poko etaient dignes de l'armée moldave tout au plus. L'approvisionnement en eau était déjà insuffisant pour 450 personnels, je vous laisse deviner pour 1200. Donc pas d'eau pour les cuisines. Coupures de courant à répétition. WC bouchés, pas pratique quand il y a 10 cas de gastro dans une compagnie. Certains postes de section à Bangui ont des douches et ce sont d'ailleurs des sites très prisés comme l'Institut Pasteur ou l'Alliance Francaise.

On est partis sur Bossangoa le 7 décembre sans lits picots avec moustiquaires, les derniers  ayant été donnés en crash à la compagnie Guépard arrivée dans la nuit, mais on en a reçu une semaine plus tard pour la visite de Jean-Yves Le Drian, évidemment. Il y a eu de nombreux cas de paludisme dans notre compagnie.

Pour l'eau, nous avions deux remorques de 1500L pour 180 hommes, soit 1,5 L par homme pour se raser et se laver, à remplir tous les jours grâce aux ONG qui approvisionnaient les camps de réfugiés... 2 de nos quatre sections  étaient équipées de VAB surannés. Des gilets pare-balles classe III. Une roue de rechange pour tout le parc VAB du GTIA !  Et je passe les ruptures de stock de munitions ou le potentiel hélico gaspillé pour des journalistes... "

Voici un autre témoignage qui complète le premier :

 "J’étais à Bangui pendant cette période. Il n’y avait plus d’eau dans le camp, un groupe de logisticien escorté par les combattants faisait des norias en ville pour apporter de l’eau et ce jusqu’à ce que le forage du camp eût un débit suffisant pour combler les besoins. Effectivement les wc ont été bouchés un moment, des canalisations ont sauté .Un véhicule hydrocureur venu de France a remplacé le véhicule de vidange de la mairie de Bangui en fin de vie. Il y a un vrai problème de moustiquaires, plus exactement d’arceaux de moustiquaires qui cassent au fur et à mesure que les militaires montent et démontent leurs lits au gré des missions. Le CESCOF doit réfléchir soit à envoyer des moustiquaires et des arceaux suffisants ou à changer ces types de lits modèle 94. Les sites prisés dont il est fait référence ont été reconnus justement pour desserrer le pléthorique camp de M’poko. Ensuite des douches et des laveries de campagnes ont été montées dans tout le camp dès qu’elles ont été réceptionnées sans doute en nombre insuffisant. La surpopulation n’a pas été anticipée. Les éléments projetés en province ont été clairement plus en souffrance qu’à Bangui. Le problème majeur c’est d’avoir voulu « caser » 1200 hommes dans un camp d’infrastructures de 450 mais surtout de ne pas avoir priorisé la mise en place du matériel logistique. Certains matériels ont été bloqués au Cameroun pendant près de deux mois. On ne peut pas nier que les conditions étaient plus que précaires mais selon les retours du terrain la situation s’améliore régulièrement. "