Benedetti va contester:
Après que le gouvernement ait annoncé la dissolution de
l’Œuvre française, son Président Yvan Benedetti prévient qu'il va contester
cette décision devant le Conseil d'Etat. Alexandre Gabriac fera de même pour
les Jeunesses Nationalistes.
Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac ne comptent pas se
laisser faire. Alors que le Gouvernement a annoncé la dissolution par décret de
leurs deux organisations, les leaders respectifs de l'Œuvre française et des
Jeunesses nationalistes entendent bien utiliser tous les recours.
Mais pas de précipitation. Contacté par Lyon Capitale, Yvan
Benedetti affirme qu'il attendra la notification officielle de la dissolution
de l'association avant d'engager toute procédure.
Il contestera ensuite la décision devant le Conseil d'Etat
sous la forme d'un référé suspensif. Une procédure qui, si elle est acceptée,
pourrait lui permettre de jouer la montre. "Il faudra plusieurs années
pour juger l'affaire sur le fond", estime-t-il.
Yvan Benedetti |
L'homme qui se trouve à la tête de la plus ancienne
organisation d'extrême droite encore active en France (elle a été créée en
1968) affirme s'être rendu à deux reprises au ministère de l'Intérieur pour
apporter des précisions aux services de la place Beauvau.
Quant aux arguments avancés lors du conseil des ministres
pour justifier la dissolution, Yvan Benedetti les juge "loufoques".
Selon lui, le ministère de Manuel Valls a procédé "par amalgame", sur
la foi de rapports des Renseignements généraux"approximatifs". Il y
voit une décision politique, destinée à "éliminer des opposants". Il
compare même cette décision à "une répression collective" qui fait
suite à une "répression individuelle" (informations judiciaires,
placements en garde à vue, etc.).
Alexandre Gabriac procédera exactement de la même manière
qu'Yvan Benedetti, pour les Jeunesses nationalistes.