Editorial N° 653 – Octobre 2013
Lu sur le JOURNAL MILITANT
En ce début d’automne, la mort de 300
immigrants illégaux tentant d’entrer en Europe à la suite d’un naufrage à
proximité de l’île italienne de Lampedusa constitue un révélateur de
premier plan du mal qui ronge le monde européen car, par sa nature et
ses effets, il en synthétise les principaux aspects.
Le phénomène s’aggrave lorsque ce monde centre est en déclin, plus
encore décadent et par suite marqué par l’affaiblissement (durable ou
temporaire) de ses force vives, l’implosion démographique en constituant
une cause majeure alors que les peuples périphériques affichent vigueur
et dynamisme en ce domaine. Ont subi cela la Chine, cycliquement en
déclin et confrontée aux invasions des peuples des steppes mais
finissant par les absorber, la riche Inde envahie par les Turcs et les
Mongols et s’en trouvant altérée.
Mais surtout, pour nous Européens, nous avons le cas de l’Empire romain
qui, à partir de l’implosion de son centre, la péninsule italique, a
connu un tel processus, les invasions « barbares » en étant la
conséquence tant en occident qu’en orient. Les pressions migratoires que
subit actuellement le Monde blanc, partout où il s’est installé,
relèvent de ce phénomène. Toutefois, à la différence de Rome (et de la
Chine), les migrants actuels ne sont généralement pas des admirateurs du
monde qu’ils veulent atteindre : alors que les « Barbares » germaniques
n’avaient de cesse de se romaniser, les « barbares » actuels sont fiers
de leurs origines, surtout lorsqu’ils sont musulmans. Ils ne veulent en
aucun cas s’assimiler et plus encore nourrissent haine et mépris pour
ce Monde blanc et « chrétien » (car de nos jours il a largement
apostasié de fait), sur lequel ils pensent avoir une revanche à prendre,
idéologie de l’anticolonialisme aidant et dont ils convoitent les
seules richesses.
Or pourquoi nourriraient-ils un sentiment de respect pour cette Europe
décadente ? L’affaire de Lampedusa est fort éclairante. L’État italien,
cornaqué par l’UE, au lieu de donner des signes de fermeté indiquant
sans appel au monde que les immigrants illégaux n’ont aucune chance de
réussir leur équipée, la mort en étant la seul issue certaine a, tout au
contraire, donné des signes de compassion, battant sa couple et
décrétant un jour de « deuil national » et accordant aux victimes des «
obsèques nationales » ! Non seulement, il s’agit d’un dévoiement de ces
notions mais plus encore l’attribution d’un permis de déferler sur
l’Europe, ce qui relève objectivement de la trahison. Et gageons que ce
signal funeste va nourrir plus que jamais les flux d’immigration,
d’autant plus que le calamiteux Sarkozy a détruit l’État libyen de
Kadhafi qui, à la suite d’accords avec Berlusconi, refoulait les
candidats à l’immigration vers leur pays d’origine. L’affaire de
Lampedusa donne au monde l’image d’un monde lâche, sans fierté, faible,
s’inscrivant en cela dans la ligne de cette politique suicidaire de
l’autoflagellation, de la repentance, du mépris de soi que véhiculent
les dirigeants et les médiats des Etats de la zone U.E. au service des
professionnels de l’antiracisme et des ennemis de la civilisation
européenne et chrétienne, à savoir les tenants du projet mondialiste qui
veulent dissoudre les peuples Blancs dans un cosmopolitisme
ethno-racial.
Mais Lampedusa met aussi en lumière le fait que les États d’Europe sont
rongés par le système libéral fondé sur la recherche effrénée du profit
financier et mis sous tutelle par les tenants du projet mondialiste. En
effet, le fonctionnement de l’économie libérale appelle par nature les
employeurs à recruter la main-d’oeuvre la moins chère possible et plus
encore, corvéable à merci : ces immigrés illégaux, miséreux constituent
la proie rêvée, sachant que les quelques miettes qui leur seront jetées
les satisferont, au moins un temps. Dans le même temps, ce sont les
travailleurs européens les moins qualifiés qui sont privés d’un travail
décent dans leur propre pays.
En réalité, plus qu’on ne le croit, le sort des peuples d’Europe et
celui des peuples du tiers-monde sont liés : ils ont pour ennemi commun
le projet mondialiste apatride et financier. Si nous devons avec la plus
extrême fermeté bloquer tout flux migratoire aux portes du monde
européen, cela restera insuffisant si nous ne parvenons pas à fixer ces
populations sur leur sol natal. Et cela passe, autant qu’ils le peuvent,
par un développement économique endogène que le mondialisme ne permet
pas. Une solution durable passe par la délivrance des peuples d’Europe
du joug qu’ils subissent depuis plus de cinquante ans au moins et la
mise en place d’une économie planétaire organisée autour de zones
continentales regroupant des peuples de même civilisation et de même
niveau de développement, les barrières douanières étant les écluses
permettant les échanges entre elles.
Cela passe par la réalisation du projet nationaliste qui vise non pas
l’établissement de la suprématie des uns sur les autres mais leur
coexistence harmonieuse, même si nous savons bien que l’ordre du monde
repose sur des équilibres dynamiques toujours soumis à l’évolution
permanente des rapports de force entre peuples. Il revient aux peuples
d’Europe de rétablir les conditions de rapports de forces qui leur
permettent au moins de ne pas subir la domination des autres. Les
nationalistes en Europe en sont le fer de lance.
Lu sur le JOURNAL MILITANT