Qu'est ce que le Nationalisme ?

« Le nationalisme français incarne la doctrine politique qui entend œuvrer à la continuité de la France dans l’acceptation de tout son passé. Résolument tournés vers l’avenir, les nationalistes français travaillent chaque jour leur propre volonté. Ils acceptent librement d’être les maillons d’une chaîne ininterrompue qui a fait l’histoire de notre pays. Ils sont les instruments d’une histoire bimillénaire qui ne doit pas s’interrompre. Nous sommes de ceux-là.»

mercredi 2 mars 2016

Le « risque » d’un retrait de la Grande-Bretagne de l’UE se précise :

Bruxelles est tétanisée par le possible retrait de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, ce que l'on appelle dans le jargon euro bruxellois le Brexit (pour Britain exit.) Après avoir fait des concessions à David Cameron faussement présentées comme inouïes, chacun croise les doigts en espérant que le premier ministre, faisant campagne pour le « oui », persuadera ses compatriotes de rester au sein de l’UE. Pour cela, il convient de ne pas se mêler du referendum, officiellement du moins, car ce serait contreproductif. 

Le président, Jean-Claude Juncker, ne veut pas rééditer l’erreur commise lors du référendum grec quand il avait appelé à approuver le plan conclu avec les créanciers du pays, quelques jours avant un vote négatif qui doit beaucoup à l’ingérence arrogante de Bruxelles qui considérait les électeurs grecs comme des enfants dont il fallait guider la main vers l’urne.

Normalement, avec les concessions et exceptions consenties à la Grande-Bretagne lors du dernier Conseil européen, le premier ministre a de quoi persuader les sujets de Sa Majesté de demeurer au sein de l’Union, dit-on. Or, rien n’est moins sûr. Car ces concessions qui conféreraient un statut spécial à la Grande-Bretagne sont en trompe-l'oeil.

 Mais le Conseil européen et David Cameron doivent faire comme si ce n’était pas le cas. Le chef du gouvernement a donc proclamé à son retour de Bruxelles : « Le Royaume-Uni ne fera jamais partie d’un super Etat de l’Union européenne ; le pays n’adoptera jamais l’euro ; nous ne participerons pas aux parties de l’Union qui ne fonctionnent pas.» Propos général et triomphant qui lui permet de ne pas entrer dans le détail, ce qui serait moins glorieux. 

Parmi ses revendications, il y avait l’abrogation des allocations familiales pour les travailleurs européens dont les enfants sont restés au pays, le plus souvent des Polonais ou des Roumains. Le Conseil a donné son feu vert. Mais ce n’est pas terminé ! Cela ne pourra être effectif que lorsque les députés européens l’auront ratifié, ce qui ne pourra intervenir qu’après le referendum
du 23 juin ! Il est une exigence britannique qui est aussi celle des souverainistes ailleurs : que les lois du pays ne soient plus dictées de l’extérieur, en l’occurrence de Bruxelles, ce qui implique un droit de contrôle, donc de veto, des parlements nationaux sur les projets européens.

Mais Cameron n’a obtenu que ceci : si 16 des 28 parlements nationaux contestent un texte de la Commission, l’accord prévoit de déclencher … « une discussion approfondie » ! Cela n’empêchera rien mais on palabrera, comme d’habitude, pour mener les « dissidents » en bateau !

L’intégration européenne est un processus dynamique qui devait, selon les pères fondateurs, aboutir à une Europe fédérale, les Etats-Unis d’Europe. Une fuite en avant, quelles que soient les circonstances politiques ou historiques. Ce qui s’est traduit par cette clause qui figure dans le traité de Maastricht : aller vers une « union toujours plus étroite. » Or, Cameron veut l’inverse : toujours moins d’union. Il demande donc d’être exempté de cette exigence. 


On le lui accorde… théoriquement car il est précisé que cette exemption ne sera effective que, lorsqu’elle sera intégrée aux traités européens, lors d’une révision, si révision, il y a, rien n’étant prévu pour l’instant. Et s’il devait y en avoir une il faudrait
l’acquiescement des 28 pays membres dont certains ne peuvent procéder à une ratification que par referendum.

C'est à dire que le Royaume-Uni est, pour un moment encore, soumis à l’impératif d’une union toujours plus étroite. Pour l’éviter, il lui faut sortir de l’Union.

Les « eurosceptiques », partisans du non en Grande-Bretagne et jusqu’au sein du gouvernement, l’ont compris qui n’ont pas été convaincus. Et les prétendues concessions bruxelloises ne peuvent effacer le spectacle d’une Europe en panne de croissance, incapable de protéger ses frontières, chacun désormais tirant à hue et à dia devant l’impuissance de Bruxelles. Au moment où l’espace Schengen n’est plus qu’une coquille vide, annonçant la dislocation de l’Union, décider d’y rester irait à contre-sens.

Les sondages, pour le référendum du 23 juin, mettraient le oui et le non au coude-à-coude. Mais rappelons-nous que c’était le cas aussi, en France, lors du referendum pour ou contre la constitution européenne en 2005. Or, faisant mentir les instituts de sondage, le non l’emporta largement avec 54% des suffrages. Autre analogie qui tend à annoncer une décision négative des électeurs du Royaume-Uni : l’établissement, les prétendues « élites » éclairées sont pour le oui tandis que le peuple est plutôt contre, tout comme les journaux populaires.

On essaie de faire peur en expliquant que la sortie de l’Union entraînerait la ruine du pays. Qui dit cela ? La City, les banques, les grandes entreprises et les multinationales, attestant par là qu’elles sont les principales bénéficiaires de l’Union.

source : Bulletin d'André Noêl
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