Le très courageux Jean-Marie Le Méné, gendre du Professeur Lejeune et président de la fondation, ose dire que "oui, nous dissuadons !". C'est avec un profond respect que nous encourageons et remercions La Fondation Lejeune pour le travail et le combat pour la Vie qu'elle accomplie ! Si par hasard vous ne connaissiez pas la Fondation, nous vous invitons à apprendre à la connaître. La Fondation combat pour la Vie, pour la défense de la Vie et des plus faibles !
Voici l'éditorial du 16 janvier 2017 :
Pas en Chine populaire sous Mao, mais en France en 2017, donner une
information susceptible de dissuader de l’avortement va devenir un délit
punissable d’amendes et de peines de prison. Ne feignons pas la
surprise, c’est désormais clair pour tout le monde, l’avortement est
devenu l’un des premiers marqueurs de la politique moderne. Que ce soit
chez Les Républicains, au Front National ou à Gauche, l’avantage est au
plus offrant en la matière, chacun y va allègrement dans la surenchère.
Sur la scène politique, les résistants courageux se comptent sur les
doigts d’une seule main, et encore…
Déjà l’incroyable censure par le CSA du film de la Fondation Jérôme
Lejeune, présentant de jeunes trisomiques heureux, était un indicateur
plus qu’inquiétant. L’éradication de la trisomie relevant d’un « ordre
établi¹», l’expression du bonheur de ceux qui n’auraient pas dû vivre
est devenue suspecte. Il est donc préférable, pour eux, de cacher leur
joie ou de la réserver pour des émissions à thèmes ! Cette décision du
CSA, validée depuis par le Conseil d’Etat mais qui a horrifié le monde
entier², reposait en effet sur la crainte que la joie des enfants
trisomiques ne culpabilise les femmes ayant avorté ou ne dissuade des
femmes de le faire. Halte à la contagion du beau, du bien, du vrai…
Avec le délit d’entrave, le Parlement va plus loin, il généralise
l’injustice en instaurant un blackout sur toute information relative au
respect de la vie dès lors que cette information pourrait être «
dissuasive » de l’avortement, l’information « incitative » ayant seule
droit de cité. En réalité, il s’agit des deux faces d’une même médaille.
L’une et l’autre décisions – celle du juge et celle du Parlement –
malmènent pareillement la vérité et la liberté. Dans les deux cas, il y a
obscurcissement de la conscience et asservissement. Il n’est pas
certain que tout le monde ait pris la mesure de la gravité de ce que
signifient la sanctuarisation du crime et la présomption de culpabilité
de ceux qui s’y opposent.
La Fondation Jérôme Lejeune appartient à la famille des « suspects
habituels », ceux qu’on stigmatise par défaut, pour reprendre la célèbre
réplique du film Casablanca. Il est vrai que, par déformation
professionnelle, nous essayons de mettre en échec la contagion du mal,
de dissuader des actes malheureux et peut être du malheur. Proposer des
raisons d’espérer à des parents qui doutent, offrir une consultation
spécialisée au profit de ceux qui n’intéressent plus la médecine,
encourager des chercheurs à combattre des maladies que la science n’a
plus envie de traiter parce qu’il suffit de s’en remettre à un eugénisme
bon teint, accueillir la différence de ceux dont la vie ne mérite pas
d’être vécue aux yeux du monde, nous le faisons, nous ne faisons même
que cela. Mais proposer la vie, il faut le savoir, c’est dissuasif de la
mort. Par nature.
Pardonnez-nous d’écouter ceux qui pleurent, qui souffrent ou qui ont
peur, pardonnez-nous de les rassurer, de les accompagner, de les aider,
pardonnez-nous de réussir quelquefois à dissuader certains de commettre
l’irréparable. Pardonnez-nous de continuer à désespérer le désespoir.
Pour nous, c’est une question de Savoir-Vivre !
Jean-Marie Le Méné,
Président de la Fondation Jérôme Lejeune – Twitter : @jmlemene
¹ Pr Jacques Milliez, L’euthanasie du fœtus, Odile Jacob.
² La Fondation Jérôme Lejeune va attaquer cette décision devant la Cour européenne des droits de l’homme.