On note [...] la profonde incohérence de la loi pénale qui refuse à l’homme ce qu’elle reconnaît d’office à la femme.
Vincent Ménard a invoqué, pour expliquer son geste, sa « peur de l’avenir », le fait qu’il « n’était pas prêt pour avoir un enfant », ses inquiétudes matérielles et financières, ses pensées suicidaires, le fait que son couple battait de l’aile : « Je ne pensais pas pouvoir assumer mon rôle de père. Je n’avais déjà pas le contrôle sur ma propre vie, alors m’occuper d’un enfant… »
« On lui a fait un enfant dans le dos », dira élégamment son avocat à l’audience. C’est un langage que l’on entend aussi de la part des femmes qui accusent leur partenaire de les avoir bernées de manière à ce qu’elles tombent enceinte – et qui avortent ensuite.
Sa condamnation souligne la profonde incohérence de la loi française qui admet précisément tous ces motifs lorsque c’est la femme qui « choisit » d’avorter : elle et elle seule les invoque. Sous le régime de la loi de « vraie égalité entre les femmes et les hommes », adoptée au creux de l’été en fin de session extraordinaire et symboliquement promulguée le 4 août, elle n’a même plus à les exprimer puisque tout ce qui restait, symboliquement, de la condition de détresse exigée pour la dépénalisation de l’« IVG » a été rayé du code de la santé publique en même temps qu’on en a effacé le mot.
Pour le père, rien de tel. Pas de parité ; pas d’égalité devant la loi. A l’heure du « gender mainstreaming » en vue d’obtenir la parfaite « égalité de genre », il n’a aucun droit sur l’enfant à naître – fût-ce celui de l’éliminer – tandis que la femme les a tous. Et pourtant elle peut lui réclamer des pensions alimentaires si l’enfant naît contre son gré.
Quant à l’enfant, il n’existe dans cette affaire qu’en tant qu’il était désiré par sa maman, on ne parle pas de sa mort à lui, uniquement de ce qu’a subi la femme du fait de l’avortement pratiqué sans son consentement.
On notera donc le caractère trompeur de la notion de « projet parental ». Les bioéthiciens expliquent volontiers, et c’est entré dans les lois et dans les mœurs, que l’enfant n’existe et ne mérite protection que dans la mesure où il y a sur lui un « projet parental » qui en quelque sorte l’humanise. Mais en réalité seul compte le « projet maternel ». Dans une culture de mort, le père est l’ennemi numéro un.
Vincent Ménard a invoqué, pour expliquer son geste, sa « peur de l’avenir », le fait qu’il « n’était pas prêt pour avoir un enfant », ses inquiétudes matérielles et financières, ses pensées suicidaires, le fait que son couple battait de l’aile : « Je ne pensais pas pouvoir assumer mon rôle de père. Je n’avais déjà pas le contrôle sur ma propre vie, alors m’occuper d’un enfant… »
« On lui a fait un enfant dans le dos », dira élégamment son avocat à l’audience. C’est un langage que l’on entend aussi de la part des femmes qui accusent leur partenaire de les avoir bernées de manière à ce qu’elles tombent enceinte – et qui avortent ensuite.
Sa condamnation souligne la profonde incohérence de la loi française qui admet précisément tous ces motifs lorsque c’est la femme qui « choisit » d’avorter : elle et elle seule les invoque. Sous le régime de la loi de « vraie égalité entre les femmes et les hommes », adoptée au creux de l’été en fin de session extraordinaire et symboliquement promulguée le 4 août, elle n’a même plus à les exprimer puisque tout ce qui restait, symboliquement, de la condition de détresse exigée pour la dépénalisation de l’« IVG » a été rayé du code de la santé publique en même temps qu’on en a effacé le mot.
Pour le père, rien de tel. Pas de parité ; pas d’égalité devant la loi. A l’heure du « gender mainstreaming » en vue d’obtenir la parfaite « égalité de genre », il n’a aucun droit sur l’enfant à naître – fût-ce celui de l’éliminer – tandis que la femme les a tous. Et pourtant elle peut lui réclamer des pensions alimentaires si l’enfant naît contre son gré.
Quant à l’enfant, il n’existe dans cette affaire qu’en tant qu’il était désiré par sa maman, on ne parle pas de sa mort à lui, uniquement de ce qu’a subi la femme du fait de l’avortement pratiqué sans son consentement.
On notera donc le caractère trompeur de la notion de « projet parental ». Les bioéthiciens expliquent volontiers, et c’est entré dans les lois et dans les mœurs, que l’enfant n’existe et ne mérite protection que dans la mesure où il y a sur lui un « projet parental » qui en quelque sorte l’humanise. Mais en réalité seul compte le « projet maternel ». Dans une culture de mort, le père est l’ennemi numéro un.