Allocution du 11.XI.2014
à la stèle de Désiré BIANCO
Commémoration du 11.XI.1918
Toulon, 83.
Chers amis, camarades de combats,
Qu'importe la pluie, qu'importe le vent en ce 11 novembre 2014, date
célébrant la fin de la 1ère GM, date ou nous commémorons les millions de
civils et militaires qui ont perdu la vie.
Cette guerre voulu et instrumentalisée par les puissances d'argents,
coutera la vie à de nombreux Français et fauchera de façon sanglante la
jeunesse française. Cette guerre qui durera quatre longues années et qui sera la
plus meurtrière du XXème siècle verra naître des récits fabuleux teintés
d'espoir, de courage et d'héroïsme: en voici un, celle de Désiré BIANCO.
Désiré Bianco naît le 4 avril 1902 à Marseille et lorsqu'en août 1914 la
guerre éclate, il est élève à l'école primaire du quartier de Menpenti dans le
10ème arrondissment de Marseille.
Désiré Bianco ressent le désir ardent de se battre pour la France, aussi
va-t-il chercher par tous les moyens à rejoindre le front. Par deux fois il
tentera de prendre place dans des convois militaires en partancent pour la Meuse, mais sera découvert et remit à sa famille.
Abnégation, courage et soif d'aventure n'arrête pas là notre minot
marseillais, c'est pourquoi il se rend au
port de Toulon et réussit cette fois à embarquer avec le 58e Régiment
d’Infanterie Coloniale, sur le paquebot « La France » en partance pour la
campagne des Dardanelles.
Le navire est en haute mer lorsque le soldat Louis Nicolas le découvre
dans sa cachette. N'ayant pas l'âge minimum pour pouvoir être incorporé
officiellement, le gamin devient la mascotte du régiment. On le dote d'un fusil
et d'un uniforme de marsouin. Débarqué le 6 mai sur la plage de Gallipoli,
Désiré Bianco se trouve comme ses camarades, pris sous le feu des mitrailleuses
turques.
Le lendemain, le régiment, qui monte à l'assaut d'un fortin bâti sur une
crête, subit de lourdes pertes et se trouve immobilisé à cent mètres de la
position ennemie. L'ordre est donné de repartir à l'assaut.
Le soldat Pechamat du 58e R.I.C., compagnon d'arme du jeune Marsouin
Bianco, témoigne de la suite de l'engagement:
« Débarqué avec nous, Désiré vécut notre vie et participa à tous les
engagements auxquels prit part notre régiment.
Avant l’attaque générale du 8 mai 1915, le lieutenant Asquier,
commandant la compagnie, prit le fusil et la baïonnette de Bianco et lui remit
son sabre, Bianco devant rester dans la tranchée.
Quand ce gosse vit notre départ, il ne put se maîtriser et s’élança à la tête de la compagnie, levant le
sabre du lieutenant et criant « En avant, à la baïonnette ! ».
Atteint de plusieurs balles, Désiré fut tué à quelques mètres du fortin
ennemi. » .
Là s'arrête l'histoire étonnante et héroïque de ce jeune garçon qui
tomba au champ d'honneur, loin de la terre de France, à l'âge de 13 ans.
Le 30 août 1916, le général Cordonnier, commandant l’armée française
d’Orient, lui décernait , avec l'accord du général Joffre, une citation à
l'ordre de l'armée, en rendant hommage à sa fin héroïque.
Le corps du petit héros marseillais ne fut jamais retrouvé et ce n'est
que vingt ans plus tard que son histoire sortie de la poussière. Afin d'honorer
sa mémoire, son courage et son abnégation, une rue de Marseille porte son nom,
cette stèle devant laquelle nous sommes réunis aujourd'hui fût élevée et son
histoire est conservé au musée des Troupes de Marine de Fréjus.
Bien entendu, de malveillants personnages ont préférés prétexter que
cette histoire ne fût qu'une légende car les notions de persévérance, de
courage, de volonté et d'honneur leurs donnent la nausée.
Nous, jeunes nationalistes,
n'avons que faire des opinions de ces coquins qui préfèrent pactiser avec les
ennemis de la patrie et préférons nous inspirer de ce que ces gens là appellent
"légende". Désiré BIANCO est
un exemple pour la jeunesse par cette volonté de servir, n'hésitant pas à aller
jusqu'au sacrifice ultime. Ces besoins : d'aventure, cette volonté d'en découdre
avec l'inconnu, cette volonté de servir et de faire son devoir sont des
sentiments qui coulent dans les veines de chaque jeune militant nationaliste,
dans les veines de chaque fils et filles de France qui ne se renie pas.
Qu'importe le vent, qu'importe la pluie, qu'importe les adversaires, il
s'agit là d'un combat pour l'honneur.
Marsouin Désiré BIANCO, comme beaucoup d'autres tu es morts pour la
patrie et à travers toi nous honorons la mémoire de cette jeunesse sacrifiée et
de ces soldats morts pour la survie de la patrie.
Marsouin Désiré BIANCO ? Présent !